Changements de pratiques au pâturage et retour d’expérience sur la démarche Patur’Ajust étaient au centre du temps de formation organisé par le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale le 27 mai à Nabringhen. Chez Vincent Hamy, le pâturage répété d’une parcelle en début de printemps a permis de mieux valoriser une végétation dominée par de la fétuque élevée (espèce précoce au printemps) et ainsi de limiter des refus par rapport aux années précédentes. L’objectif était de mieux contrôler la fétuque, tout en ne pénalisant pas la mise en réserve d’autres espèces, comme le Ray-Grass Anglais, afin de diversifier la végétation de cette parcelle. La réorganisation du pâturage a permis de mieux valoriser l’herbe au printemps et de construire une ressource sur pied pour cet été. Elle a demandé peu d’investissement (clôture électrique) et devrait permettre d’arrêter l’achat de foin pour la période estivale.
Le bilan de fin d’été 2019 chez Vincent: « C’est intéressant de voir que l’on a des leviers pour agir »
Bilan de fin d’été : zéro foin distribué pendant la période estivale, ration 100% au pâturage. Avec l’arrivée de l’automne et des repousses feuillues, la ration des vaches laitières a été trop riche en azote et donc déséquilibrée, avec des taux d’urée très élevés (389). Une vache a eu une mammite, ce qui arrive rarement. Vincent a décidé de distriber un peu de foin fibreux le matin et le soir pour rééquilibrer la ration par rapport à ce que l’on trouve au pâturage. La parcelle de report sur pied a été valorisée par les laitières et ensuite par des vaches taries. Les taries ont pu rester deux semaines complètes dans cette parcelle en période peu poussante (fin d’été). La végétation sèche a permis d’avoir une ration complète et équilibrée pour des animaux à besoin plus faibles.
Pour en savoir plus: Marc Bissey, chargé de mission au Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale - mbissey@parc-opale.fr